Moins centré sur la finance et les Etats-Unis, et plus sur certains secteurs clés proches de son cœur de métier comme la santé, la prévoyance, certains produits d’épargne ou d’assurance entreprise.
Patron d’Axa depuis 9 mois, Thomas Buberl donne enfin une idée du profil qu’il souhaite pour le groupe. Cette transformation prendra la forme d’une cession en bourse d’une part –quelque 20% - du capital de ses activités américaines de gestion d’actifs et d’assurances vie. Des actifs dont la valeur comptable tourne autour de 14 milliards de dollars, et qui pourraient faire remonter à la maison mère quelques milliards de cash et le cas échéant renforcer ses fonds propres.
Pour la filiale américaine, dont le bilan sera aussi renforcé d’un milliard, la cotation n’interviendra pas avant un an. Elle en espère plus de souplesse pour gérer son bilan et son développement. D’autant que le seuil de 20% pourrait ne pas être infranchissable.
Reste les questions, nombreuses. Axa amorce-t-il un désengagement des Etats-Unis ?
Ce serait aller vite en besogne car un groupe de cette taille ne peut se passer d’un ancrage américain solide. Pour autant le bilan d’Axa, très sain, ne justifie pas en soi un telle opération financière. On peut aussi noter qu’AllianceBerstein, un de ses actifs américains, a été la source de déboires passés et a nécessité un tout récent coup de balai au sein du management. Axa a beau affirmer que les deux événements sont sans rapport, la coïncidence reste frappante.
Quant aux cibles que l’assureur a en tête pour se renforcer et leur localisation, c’est le flou qui règne encore. Autant d’incertitudes qui expliquent les hésitations du marché hier, à en juger par celles du cours de Bourse.